Poème 14
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Epouse

T


u es dans la vie
Depuis longtemps

Ton nom s’est allongé
Ton corps s’est dissipé
Tes seins se sont offerts

Femme, tu embrasses le monde
Quand on ouvre tes bras.
Tu dis le monde
Et il te mène partout
Fatiguée, heureuse, craintive.

Tu n’as rien
Mais tout se crée autour de toi
Tout prend vie
Celle qui se rie
Celle qui se joue.

Fragilité d’un instant
Imprévu, recommencé
Et qui devient l’éternité.

Tu es partie au loin
Graver dans le temps qui s’en va,
Ta présence amplement suffisante
Pour me garder l’envie de vivre.

27 Février 1977




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