Poème 16
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Condamné à mort

L


’aube claire avance dans la cour
Tièdement parfumée peut-être,
De l’odeur d’une fleur ou d’un arbre

Ce soir quand le soleil
Se fermera les paupières
Un jour s’achèvera sans moi,
Une lame d’acier aura tranché ma vie.

Dans l’ombre protégée de tout,
Très usée,
Vieille comme une grande révolution
Une potence attend de vivre.
Ce soir quand le soleil
Se fermera les paupières
Un jour s’achèvera sans moi.

Je me demande ce que j’étais
Moi qui ai cru.


6 Avril 1971




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