Poème 167
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Mes femmes imaginaires

T


outes mes femmes imaginaires
Sont aussi belles que je le veux
Elles ont le corps
Tout aussi bien sculpté
Que les milliers de vies
Qui coulent en même temps sous mes doigts.

Je doute ma vie et je chante mes rêves.
A toutes choses j'accroche ma vie
Et je scelle l'horizon
A toute illusion.

Toutes mes femmes imaginaires
Voyagent aussi loin que moi
Elles ont les yeux qui épousent la terre
Et je trace de mes mains
Des mots qui s'enfantent dans leur sein.
Je doute ma vie et je chante mes rêves.
A toutes choses j'accroche ma vie
Et je scelle l'horizon
A toute illusion.

Toutes mes femmes imaginaires
S'évanouissent lentement
Elles ont le temps, leur vie n'existe pas
Elles naissent avec moi
Et meurent en même temps avec moi.

16 Juin 1977




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