Poème 222
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Vélléïté

J


amais je n’ai tranché la vie
D’un trait de plume
Par un regard aride.

Je regarde la terre
Et je chante la vie

Jamais je n’ai tué l’enfant
D’un cœur éteint
D’un mensonge provisoire.

J’enfante cette terre
Où se chante la vie

Ils tendent l’autre joue
Ou se serrent les coudes
Pour un même univers
Ils bénissent la foule
Ou lèvent un poing serré
Pour une même terre.
Et je reste avec aux
Pour chanter cet amour

Jamais je n’ai semé la mort
D’un cri de guerre
Ou d’une trahison

Je veux aimer la terre
Et chanter l’amitié

Jamais je n’ai abandonné
Au long silence
La plus brève espérance

Je promets une terre
Où l’on a des amis.


1 Avril 1978




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