Poème 28
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Amour

T


u serpentes
Tout le long de ma chair
Et tu roules
Des ardeurs étrangères
Jusqu’au creux de ta vie.

Tes bras enserrent
Le mouvement éternel
Etendu sur la terre
Pour y faire vivre l’inexistant

Le lent balancement
Endort le monde
Pour ne plus être qu’un silence
De voix rauques transparentes.
Et puis notre prison chavire
Tout l’univers reprend ses fleurs
Et ses chardons.
Pour rien
La terre a basculé deux fois.


23 Juin 1970




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