Poème 322
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Jeunesse

L


a vie exaspérée de rien
Pleine du plaisir de courir
Et d’être sur l’eau tiède
De se rire comme fou
Sans raison, pour soi,
La gorge bien ouverte
La bouche bien béante
Le rouge posé jusqu’aux oreilles.

Bonheur exaspéré
Du plus simple regard
Plaisir d’imprimer à la vie
Le rythme de l’amour,
A toute minute de l’année
A toutes secondes des semaines
A plein temps de chaque heure
Le corps crispé, arqué, tendu,
Puis délassé, élastique, rompu,
Caressé par l’attente du désir.
Force d’abattre la fatigue
En même temps que l’effort
Beauté d’effacer toute ride
Pendant que s’ajoutent les ans.

Vie limitée qui s’étend
Sur l’infini de l’inconnu
Et l’éternelle seconde qui coure.

20 Février 1971




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