Poème 353 | Copyright de l'auteur | |
Je retrouve
cette heure |
ous regardions le ciel au dessus des nuages Ou nous roulions sur des routes tracées ... Je ne sais plus. Mais que m’importe où nous étions. Je fus des mois entiers le cœur tourné vers toi Te souviens tu encore m’avoir dis être lasse ? J’eus ce jour là courage de t’appeler. Et tu vins. Comprends tu bien ce que ce fut pour moi Qui eus des mois entiers les yeux cherchant ton pas. J’ai couvert ton épaule tout au creux de ma main Et serré tes longs doigts. Mais je n’ai pas osé te donner un baiser. Tu t’en étais venue pour dormir prés de moi Et c’est moi qui dormis. |
Pendant une heure entière Du fin fond du grand pays des rêves, Je t’ai chanté « Je t’aime », j’ai murmuré ton nom Mais je n’ai pas osé te donner un baiser Et tu ne m’as pas attendu. Pendant une heure entière j’eus le cœur tout à toi. Pendant une heure entière je te jure que je ne fus qu’à toi Pour la première fois j’eus toute l’âme en paix, Pour la première fois mon cœur fut sans tourments Et mon esprit se tut. Plus que baptême de la chair, j’en garde souvenir. Pendant une heure entière, mes yeux ont gardé ton image. Et aujourd’hui encore, chaque fois que tu viens T’abriter contre moi je retrouve cette heure Et tous les mots que je ne sais pas dire. 3 Mai 1968 |
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