Poème 420
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Pour ton retour

E


lles sont là toutes ces heures
Où je sais que tu m’aimes
Elles s’en viennent pour s’asseoir
Sur le bord des fauteuils,
Sur le bout des aiguilles
De la petite horloge.
Sur la hampe des lampes
Qui s’éteignent et s’allument.
Encore là quand ta vie ne s’entend plus.
Elles attendent ton retour.

Dans le silence solitaire
Tu existes alors tout entière
Au côté de mon cœur
Tu le prends, tu l’embrasses
Tu l’enserres invisiblement.
Et tu frissonnes dans mon corps entier
Un souvenir calqué à ton image.
Les yeux clos je t’appelle,
Je murmure et puis je crie ton nom
L’avais tu deviné ?
Je te demande en moi,
Puisque toi seule me conserve la vie
Je ne vis que pour toi
J’en ai honte et je pleure de bonheur

25 Mars 1971




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