Poème 435
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Lendemain

N


otre lit ne respire plus et se tait.
Ce matin il est vide

Les lumières qui traversent les vitres
Rebondissent sur des murs silencieux.
Deux oreillers attendent une nuit
Semblable et sans rêves
Après une journée de paroles, de pro-messes, de projets.

Ce matin rien ne bouge
La ville vit comme le village
Sous le soleil et la sieste.
La radio explique le monde ou l’amuse.
Dans les rues des gens passent
Parce qu’il est l’heure de l’habitude.
Hier nous nous aimions, fatigués.
Là, sans soucis de la terre
Certains de vivre des jours fantastiques,
Longue incursion dans des minutes sans limites.

2 Avril 1971




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