Poème 78 | Copyright de l'auteur | |
Allez, partez |
’irai pour toi, cueillir les roses des déserts, Les fleurs des cimes enneigées Et les pétales arrachés, dispersés Par les vents qui les balancent. Je les ramasserai et te les offrirai Aux soirs qui finissent les jours où je te vois Et tu les garderas longtemps Au creux de ton regard Tout au fond de ton âme. Je choisirai pour toi les satins, les fourrures, Les robes les plus longues toutes venues des pays d’outre mer. Les tissus les plus doux, si doux Que je les confondrai avec ta peau. Je te les offrirai pour te vêtir quand tu t’en vas Retrouver ton logis Où je ne suis jamais seul à tes côtés. Je te décrocherai la lune, Celle qui nous regarde la haut, Qui brille quand on se ballade Et qui me semble moqueuse, je ne sais pas pourquoi. Je te décrocherai le grand soleil aussi. |
Je te les offrirai Pour t’éclairer le soir quand tu t’endors Et que je suis trop loin, beaucoup trop loin, Pour clore ton regard d’enfant. Je te rapporterai des corbeilles de fruits De toutes les couleurs, de toutes les saveurs, Achetées en pays d’Orient, en pays d’Occident Et ceux aussi qu’on ne trouve nulle part, Mais arrosés des larmes versées quand je suis seul. Je chercherai tous les fruits Pour te les faire goûter , tout au creux de mes mains. - Mais qu’attendez vous pour aller et me rapporter tout. Allez, partez. Des mots, des mots Mon ami c’est trop de mots Pour que je me contente de ces mots. Allez, partez et ne revenez plus Sans m’apporter les fruits de votre amour. D’autres déjà sont de retour Et ils attendent mon festin 20 Novembre 1967 |
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