Poème 808
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Sonnet pour une tasse de thé

J


e n’aimais pas le thé, aujourd’hui je l’adore.
Je lui trouvais un goût de salon et de faux
Je le trouvais trop pâle, trop sucré ou trop fort
En quelque sorte, je ne l’aimais ni froid ni chaud.

Et puis un jour je vis que je changeais de bord.
Il y avait des thés qui ne sentaient pas l’eau,
Qui ne portaient en eux aucun goût de rat mort
Il y avait des thés pareils à des cadeaux.
Qu’il vienne de la Chine ou tout droit de Ceylan,
Dite moi : « Qu’y a t il de meilleur que le thé ? «
- Rien. Moi je l’ignorais, aujourd’hui je le sais.

Cependant aujourd’hui si je dis « J’aime le thé »
C’est sans plus de raisons. Tout à fait simplement
Pour l’apprécier je l’ai goûté tranquillement.

1 juillet 1967




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