Poème 620 | Copyright de l'auteur | |
Pleurs |
e soir, nous nous sommes aimés comme les fauves Tu arrivas très vite, tu m’attendais, tu me voulais Arrimée dans ta vie, bien ancrée dans ta chair. Ou même un autre peut être ... Mes bras t’enlevaient tant ils serraient ton corps, Plaqué, craquant, plongé dans un océan de chaleur. Toute ma force t’envahissait Sans cesser de t’apporter la vie. Toute la terre disparaissait. Je ne voyais plus que tes yeux qui regardaient le ciel, Ta bouche qui râlait, ton corps qui se cambrait, ruait Et m’appelait toujours, toujours ... |
L’univers tournait un peu plus vite, Tes mains griffaient mon dos, Mes dents mordaient ton cou et la chair brûlante de tes joues. Ton corps entier s’étendait jusqu’aux bords de la terre, Contracté, replié, tendu. Tes yeux se fermèrent Et quelques pleurs vinrent tomber sur les draps. 5 Mars 1971 |
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