Poème 695
Copyright de l'auteur
L'exil et le royaume

E


« lle oubliait la longue angoisse de vivre et de mourir ... Elle pleurait, de toutes ses larmes, sans pouvoir se retenir.
« Ce n’est rien mon chéri, disait-elle, ce n’est rien. » Albert Camus
(« La femme adultère »)



Il faut vider mon âme
Il faut vider mon cœur
Il faut vider mon corps
De tout ce que mon esprit leur promit
Il faut admettre enfin
Que le vide est partout.

Et la sève à nouveau
Montera dans mon âme
Inondera mon cœur
Animera mon corps.

En douce larmes tièdes et bleues,
S’apaise
La longue angoisse
De vivre et de mourir.

11 Juin 1968




accueil sommaire http://economiemultiple.free.fr
précédent suivant