Poème 723
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Ensommeillée de joie

T


e parler doucement
En caressant ta joue
Et te voir lentement
Te cacher dans mon cou

Te prendre par la main
Et t’emmener chez moi
Pour te voir au matin
Ensommeillée de joie

Enlever peu à peu
Ta robe et ton jupon
Et puis voir dans tes yeux
M’allonger près de toi
Et puis en rêvassant
Voir ton regard sur moi
M’appelant, me cherchant

Te dessiner la nuit
D’une main hésitante
Et te trouver ma mie
Encore plus vivante

Et puis enfin s’aimer
Comme on s’aime à vingt ans
Avec un cœur gonflé
Regorgeant de printemps

Peut être que c’est cela l’amour
Ou bien est ce parce que c’est toi ?

Et puis nous regarder
Enivrés d’être heureux
Accablés de penser
Qu’on le doit à nous deux.

Mai 1966




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