Poème 558
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Modestie

L


à où je suis le temps s’arrête un peu
Là où je vais quelque chose se crée
Etrange instant où après quelques mots
S’élèvent d’immenses silences.
Là où je viens toutes les choses changent.

Lorsque mon corps arrive, un peu plus grand,
Quand s’ouvre mon regard, un peu plus clair,
Lorsque naît un sourire, mon âme vient prendre place,
Brouillard de pureté, ombre de joie,
Mélange étrange de mille forces,
Impression vive d’un monde inaccessible et bleu.

Là où je suis les rêves prennent formes,
Les possibles revivent encore le temps d’un chant.
Là où je viens toutes les choses changent
Et l’on entre à ma suite dans un monde de fées.

3 décembre 1967




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