Poème 584 | Copyright de l'auteur | |
Le printemps
sauvage |
e désert est immense et les arbres sont morts Le vent ne souffle plus. Chaque jour, chaque nuit, Se confondent entre eux et se jouent de mon sort. La tristesse s’installe hors des terres fleuries. La plaine est infinie et le ciel est livide, Les chemins qui s’y croisent n’aboutissent nulle part Et les mirages seuls me paraissent avides D’une vie qui s’en va d’un pas de promenoir. Le silence est partout, qui recouvre les mots, Et les grilles envahissent lentement notre monde, Elles ne laissent filtrer que les cris des crapauds Qui croassent et caressent leur corps gluant, immonde. |
Quand les yeux restent ouverts, les
jours de gros orages, Quand le coeur en bourgeon a subi l’exigence Des matins bien trop froids d’un printemps trop sauvage Qui saccage l’espoir, le désert est immense. 16 Avril 1967 |
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