Poème 36
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Sonnet pour une faute

I


l les fallait sans doute, cette faute et ce bruit !
Ce fut la guerre contre mon âme, à coup de sang,
De lèvres sèches, de regards fixes,sous un printemps
Qui revenait déjà, ravivant mon ennui.

J’ai brisé toute chose sacrée. J’ai vomi
Ma patience en étreintes brutales, en rageant
Contre un autre printemps. Il eut suffit pourtant
Qu’au delà des eaux bleues quelques mots fussent dits.

Aveuglé par le noir je cherchais quelque ami.
Moi qui espérais tant et moi déjà trahi
Je fus fautif devinant que je me trompais,

Mais croyant tout autant que tout était fini.
Alors, que je me trompe ou que je dise vrai ...
Il les fallait sans doute, cette faute et ce bruit.


29 Avril 1968




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