Poème 65
Copyright de l'auteur
Prédateur

M


e voilà à la fin, tout au bout
De ce que je voulais.

J'y suis seul,
Par ma faute bien sur
Parce que le monde est ainsi fait
Parce que je suis moi
Comme je suis,
Incapable d'aller prendre.

Il m'aurait fallu dérober.
Me voilà arrivé tout au bout,
Sans toi,
Avec quelques jours encore
D'un sursis que j'invente.

Déjà j'ai laissé
Ce qui a fait ma force.

Me voilà à la fin, assez usé
Pour n'en plus guère souffrir.

17 Octobre 1983


accueil sommaire
précédent suivant