Poème 66 | Copyright de l'auteur | |
Merde |
e hais la vie, je crache dessus, je lui dit merde. Qu’elle s’en aille aux cent diables. Disparaissez jours noirs et longues nuits. Que ne soient plus heures et secondes. Je prie pour un temps sans repères. Vous qui m’entourez, fuyez ou je vous rie au nez. Que vienne la mort si elle le veut Je n’ai plus rien à faire ici et plus rien à montrer. Je veux cesser de répéter Que j’ai le cœur trop doux et les idées trop pures. Je renie ce monde sans poésie, qui cumule les faits Pour construire et bâtir, pour inventer la terre. Je refuse ce monde qui ignore le poète Et n’ose jamais regarder ce que découvrent mes yeux., |
Tout ce qu’apportent mes mains. Ce monde qui loue mon âme, applaudit à mes rimes Et puis s’endort et ronfle avant de s’éveiller Sans mémoire, heureux d’avoir dormi. Je hais la vie, je crache dessus, je lui dis merde. Qu’elle s’en aille aux cent diables Pourtant si certain jour d’hier ... J’ai besoin que l’on m’aime, Mais l’on ne m’aime pas, Ou alors pas assez Ou bien pas comme il faut. On me craint Ou pire encore : On m’admire et j’étonne. 13 Octobre 1967 |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |