Poème 703
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Sonnet pour un sommeil

L


e jour cligna de l’œil et fit place à la nuit
Tu cachas ton regard sous tes paupières closes
Tu te fis une niche, dans mes deux bras enclose,
Tu soupiras encore et puis tu t’endormis...

Moi je baisais ta lèvre et puis ton front jolis,
Pareils à ces aurores aux lueurs de la rose,
Je revis tous ces jours et ces heures moroses
Où tu n’étais pas là et puis je m’endormis...

Dehors tout est silence sous le regard lunaire
Et ici tout repose après la douce guerre.
Le monde entier s’endort.Sommeil graine de paix.

Combien me fallut il de peines et de combats
Combien me fallut il d’angoisses et d’abois
Pour te voir dans mes bras aussi bien m’oublier ?


8 Février 1967




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