| Poème 40 | Copyright de l'auteur | |
| L'écho | ||
out d’abord je suis né Ce qui est un fait puisque je suis là à vous écrire A la suite de quoi je mourai Ce qui n’est pas encore un fait puisque j’écris encore, Mais c’est probable quand même, Puisque beaucoup ne sont plus là pour me lire Ce qui ne veut pas dire Que tous ceux qui sont là me lisent, bien entendu. Voilà donc posé le problème. Il suffit maintenant d’y répondre. Premièrement que faire de ma vie Puisque j’en ai hérité, de force je le sais bien, Mais toujours est il que je suis vivant. Deuxièmement pourquoi ferai je quelque chose de ma vie Puisque aussi bien , un jour, Pfuttt ... plus rien .... En principe tout au moins. Cette réflexion étant présentée Découvrons quelques manières d’agir, Ou de passer le temps. C’est comme vous le voulez. Premièrement encore, on peut trimer en classe, En général chacun le fait Et en particulier plus ou moins bien. Deuxièmement on peut aimer beaucoup En général chacun le fait En particulier plus ou moins bien. Troisièmement on peut gagner du flous, En général chacun le fait En particulier plus ou moins bien. |
Voilà déjà trois raisons, non pas de boire Contrexeville Mais de soigner sa vie. Il demeure tout de même qu’on meure Plus ou moins vite, plus ou moins bien. Mais qu’importe la forme : on meure. Alors que reste t il ? On peut désirer tout changer, parler des sentiments, Placer le cœur avant la tête Et se cogner la tête contre les sentiments. On peut se tuer une fois ... ou deux, il existe toujours des maladroits Mais c’est là fatigue inutile Puisque cela arrive de toute manière, plus ou moins tard. Enfin il y en a toujours pour faire du zèle. On peut croire en dieu éternel et tout puissant, Aller quêter pour les pauvresses, absoudre son ennemi. Contre tout, croire en l’homme Et puis attendre patiemment une autre vie meilleure. Ou bien croire en soi, puissant Mais tout de même moins éternel Organiser ses propres quêtes, tuer ses ennemis Ne pas croire en la femme et profiter de tout immédiatement. Ces conseils montrent bien Que nous sommes tous égaux devant la mort. Ferme ta G... répondit l’écho 12 Septembre 1967 |
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